La Commission européenne vient de publier un rapport comparant les soins de longue durée dans l’ensemble des trente-cinq États membres et associés.
Des particularismes locaux mais trois tendances partagées
Le rapport de synthèse comme les rapports nationaux analysent quatre défis : l’accès aux dispositions relatives aux soins de longue durée et leur adéquation, les questions liées à la situation de l’emploi des aidants, la qualité de la prestation de soins de longue durée et des emplois, et la viabilité financière des dispositions nationales en matière de soins de longue durée. L’Union qui n’a pas compétence en la matière s’appuie sur le pilier européen des droits sociaux (principe 18) qui stipule que toute personne a droit à des soins de longue durée abordables et de qualité, en particulier des soins à domicile et des services de proximité.
Trois tendances lourdes apparaissent, au-delà des particularismes nationaux.
La première est l’éclatement institutionnel et territorial qui impacte négativement l’accès et le financement des soins de longue durée. La deuxième est la priorité clairement mise sur les soins à domicile qui s’accompagne d’un effet notable de désinstitutionnalisation. D’un autre côté, la prise en charge résidentielle est de plus en plus gérée par des organismes privés à but lucratif. Enfin, le troisième trait est l’augmentation massive des aidants, familiaux ou non, dû au manque de prise en charge institutionnelle, à son manque de qualité ou à son coût excessif.
Le rapport se conclut par douze recommandations pour les États et huit pour l’Union.
Les aidants
De nombreux pays ont mis en place un système de congés pour soins qui permet aux parents de prendre un congé ou d’alléger leur emploi du temps, subordonné à l’approbation de l’employeur. Dans certains pays, les bénéficiaires continuent de recevoir un salaire complet, ou une compensation financière limitée. Dans beaucoup d’entre eux, comme en France, le congé ne donne lieu à aucun dédo-magement.
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