EUROPE
Un séminaire pour encourager le développement de projets européens dans le domaine de la santé
Initié et organisé par le Conseil régional, le séminaire « L’Europe s’engage pour la Santé en Hauts-de-France » s’est tenu au siège de la collectivité le 15 décembre 2022. Il s’agit d’une première, destinée aux acteurs œuvrant en faveur de la santé. La manifestation visait à favoriser la coopération transfrontalière, à inciter les participants à déposer des projets dans le cadre de financements européens et à les acculturer aux politiques européennes dans le domaine de la santé.
La journée a été introduite par Daniel Leca, vice-président en charge des universités, de la recherche, de l’innovation et de l’Europe et par Nadia Rouache et Anne Wetzel, respectivement Directrice de la Santé et Directrice de l’Europe. Elle a été l’occasion, en matinée, de présenter l’éventail des solutions de financement européen qui peuvent être mobilisées. Elles s’inscrivent dans le cadre de trois catégories de programmes : régionaux ou nationaux, de coopération territoriale (Interreg) et sectoriels (Horizon Europe, l’Union européenne pour la santé...). Pour les Hauts-de-France, les financements disponibles représentent un total pour le moins conséquent de 1,36 milliard d’euros sur la période 2021-2027. La matinée a également été émaillée de témoignages de porteurs qui ont vu leur projet aboutir grâce aux financements européens. Ces témoignages ont illustré la grande diversité de projets ainsi mis en œuvre.
Ce séminaire riche et instructif se voulait interactif. Tout au long de la journée, les participants ont pu poser leurs questions aux intervenants et faire part de leurs remarques. L’après-midi a quant à elle été dédiée à des entretiens individuels lors desquels ces participants ont eu l’occasion d’échanger sur leurs projets avec des agents des directions Santé et Europe du Conseil régional. Ces derniers ont pu apporter des réponses précises aux questions qui leur étaient posées et dispenser des conseils personnalisés.
S’il faut retenir un message clef de cette journée, c’est définitivement que les programmes européens constituent une véritable opportunité pour les projets de santé et une source de financement non négligeable. La Région se tient à la disposition des porteurs pour les accompagner dans le montage de leurs projets. Rendez‑vous ici pour en savoir plus.
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Retour sur le séminaire « L’Europe s’engage pour la santé dans les Hauts-de-France »
L'Europe s'engage en Hauts-de-France
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Table ronde : L’Europe, quelles opportunités pour les acteurs de la santé numérique ?
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NATIONAL
La consommation de tabac stagne en France, contrecoup de la crise du Covid-19 ?
Selon les dernières données du baromètre de Santé publique France, la prévalence du tabagisme en France stagne depuis 2020, après une baisse d’une ampleur inédite entre 2014 et 2019.
Après une baisse importante du tabagisme entre 2014 et 2019 (28,5 % versus 24,0 %), la consommation de tabac stagne depuis 2020. En 2021, plus de trois personnes de 18‑75 ans sur dix déclaraient fumer et un quart déclaraient fumer quotidiennement. Si la prévalence du tabagisme augmente d’un point et demi par rapport à 2019 (31,9 % versus 30,4 %), le tabagisme quotidien reste stable. Chez les hommes, ce tabagisme quotidien atteint 27,8 %. Chez les femmes, la prévalence du tabagisme quotidien est moins élevée mais en augmentation : alors qu’il était de 20,7 % en 2019, il passe à 23,0 % en 2021.
Par ailleurs, les inégalités sociales liées à la consommation de tabac demeurent marquées :
- la prévalence du tabagisme quotidien varie fortement selon le niveau de diplôme, de 32,0 % chez les personnes n’ayant pas ou peu de diplôme à 17,1 % chez les personnes ayant un diplôme supérieur au baccalauréat ;
- plus le niveau de revenu est élevé, plus la prévalence du tabagisme quotidien est faible, variant de 17,0 % chez les personnes aux revenus les plus élevés à 32,3 % chez les personnes aux revenus les plus faibles ;
- le tabagisme quotidien reste nettement plus fréquent chez les personnes au chômage (45,7 %) que parmi les actifs occupés (26,6 %).
Si certaines régions présentent une prévalence du tabagisme quotidien plus élevée que le reste de la France (28,5 % en Occitanie et 29,1 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur), la consommation quotidienne de tabac en Hauts-de-France en 2021 se situe au niveau de la moyenne métropolitaine, alors qu’en 2017 elle se situait au-dessus.
Par ailleurs, Santé publique France n’exclut pas un possible impact de la crise sociale et économique liée à la Covid-19 sur l’interruption de la baisse du tabagisme. L’augmentation du tabagisme chez les femmes pourrait en partie être liée à cette crise qui les a affectées plus fortement : perte d’emploi, dégradation des conditions de travail, présence d’enfants dans le cas de télétravail... Une charge mentale plus importante durant cette crise pourrait avoir affecté à la hausse la consommation de tabac féminine. Par ailleurs, les conséquences psychologiques, économiques et sociales ont été d’autant plus fortes chez les personnes défavorisées, population chez qui « la cigarette peut être perçue comme un outil pour gérer le stress ou surmonter les difficultés du quotidien ». De manière générale, la dégradation de la santé mentale des Français en raison de cette crise pourrait être liée à l’augmentation du tabagisme notamment chez les femmes, les jeunes et les personnes précaires.
Santé publique France rappelle que le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France avec 75 000 décès en 2015, soit 13 % des décès. La prévalence du tabagisme en France demeure très élevée comparée à d’autres pays comme les États-Unis, le Canada (respectivement 13 % et 11 % en 2020) ou encore le Royaume-Uni (14 % en 2019).
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FOCUS
Transformations numériques
Mon espace santé, un carnet de santé numérique et interactif
Déployé depuis janvier 2022 en lieu et place du Dossier médical partagé, Mon espace santé a pour objectif de simplifier le parcours santé des usagers et les échanges avec les professionnels de santé afin d’assurer une meilleure prise en charge.
Mon espace santé est un espace numérique personnel et sécurisé proposé par l’Assurance Maladie et le ministère de la Santé et de la Prévention qui a pour vocation de devenir un carnet de santé numérique et interactif. Cet espace doit permettre à chaque assuré de garder le contrôle sur ses données de santé, de stocker et partager en toute sécurité tous les documents et informations utiles pour son suivi médical avec ses professionnels de santé. Plus qu’un simple dossier médical partagé, Mon espace santé doit intégrer à terme tout un catalogue de services et d’applications de santé certifiées. Ces services et applications doivent permettre aux utilisateurs de prendre des rendez-vous médicaux, de suivre les indicateurs d’une maladie chronique, d’organiser la livraison de médicaments à domicile, etc.
Parmi les services proposés par Mon espace santé, sont retrouvés notamment :
- un « coffre-fort » sécurisé pour stocker et partager tous les documents de santé : ordonnances, résultats de biologie, dossier d’hospitalisation, vaccination... ;
- un profil médical que l’usager peut remplir avec ses informations personnelles : allergies et antécédents familiaux par exemple ;
- une messagerie sécurisée pour les échanges entre patients et professionnels de santé ;
- un catalogue d’applications référencées par l’État pour être mieux guidé dans le choix des outils numériques utilisés pour le suivi de votre santé.
Mon espace santé respecte le secret médical et assure la sécurité des données : c’est le patient qui décide quels professionnels de santé peuvent avoir accès à ses documents. La confidentialité des informations du dossier médical est totalement garantie et seuls les professionnels de santé qui y sont autorisés par la loi et les textes réglementaires ont accès aux documents. Ni l’Assurance Maladie, ni les mutuelles n’ont accès à ces données.
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Présentation de Mon espace santé
Mon espace santé disponible depuis janvier 2022 s'enrichit d'un catalogue de services
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FOCUS
Transformations numériques
Le GIP Sant& Numérique, acteur de la transformation numérique
Le Groupement d’Intérêt Public Sant& Numérique Hauts-de-France est le groupement régional d’appui au développement de l’e-santé (GRADeS), opérateur unique de la e-santé dans la région. Il est l’opérateur préférentiel de l’ARS pour l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie régionale d’e-Santé, dans une logique d’engagements réciproques. Il permet à ses membres de mettre en place des projets collaboratifs d’e-santé afin d’améliorer le parcours de santé des patients, de favoriser la coopération sur les projets de système d’information communs à tout ou partie de ses membres et d’optimiser les ressources financières et humaines dans le domaine informatique.
Un GRADeS a pour mission d’élaborer et mettre en œuvre la stratégie régionale e-santé, de conduire les projets de cette stratégie, et notamment ceux relevant du socle commun de services numériques en santé, et de veiller à l’urbanisation, l’interopérabilité et la sécurité des SI de santé à l’échelle régionale. Outre les missions évoquées ci-dessus, ce groupement anime et fédère les acteurs de la région autour de la stratégie régionale e-santé, promeut l’usage des services numériques en santé dans les territoires et enfin apporte son expertise aux acteurs régionaux.
Le GIP Sant& Numérique mène son action sous la supervision de l’ARS (contractualisation pluriannuelle, leviers pour le pilotage, le suivi et l’évaluation, information sur son activité et rendu-compte formalisé) et bénéficie, dans le cadre du contrat passé avec l’ARS, d’une autonomie de gestion et d’action pour l’ensemble de son activité.
Le groupement peut par ailleurs porter des projets non directement issus de la stratégie régionale, en partenariat avec des acteurs institutionnels nationaux (CNSA, CNAMTS, CCMSA...) ou régionaux (collectivités régionales), ou pour le compte d’offreurs de soins de la région dès lors que les projets sont cohérents avec la stratégie e-santé régionale et qu’ils ne nuisent pas à sa mise en œuvre.
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Présentation du GIP Sant& Numérique
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Les établissements de santé face aux menaces cyber
Le CHU de Lille et le CH de Fourmies lancent les e-consultations génétiques
FOCUS
Transformations numériques
Les établissements de santé face aux menaces cyber
Depuis plusieurs mois, les cyberattaques visant des établissements de santé se multiplient. En août 2022, alors qu’il visitait le CH Sud Francilien victime d’une cyberattaque, le Ministre délégué à la transition numérique Jean-Noël Barrot avait indiqué : « En 2021, on a constaté près d’une attaque par semaine sur nos établissements de santé ».
La menace de cyberattaques est omniprésente et expose les établissements à de nombreux risques : rupture de la continuité des parcours de soins, perturbation de la capacité de gestion sanitaire, risques avec impacts vitaux sur les patients, paralysie des systèmes d’information (SI) stratégiques dans la continuité des activités des établissements, sans compter les vols de données sensibles donnant lieu à des demandes de rançon. Cependant les établissements demeurent fragiles face à cette menace : ils doivent composer avec des budgets contraints, des systèmes d’information hétérogènes, complexes à maintenir à jour et fortement exposés, alors qu’ils ont par ailleurs été récemment très éprouvés par la crise sanitaire.
En 2021, un appel à manifestation d’intérêt « Sécuriser les territoires » a été lancé par l’État dans le cadre du PIA 4 avec pour objectif d’identifier les collectivités territoriales, ports et établissements de santé, qui présentaient des besoins en solutions innovantes et souhaitaient héberger des prototypes appelés « démonstrateurs de cybersécurité ». Parmi les six lauréats retenus figure le GCS AMEITIC, par ailleurs porteur de la plateforme régionale de santé PREDICE.
Le démonstrateur1 SECURE.PREDICE du GCS AMEITIC centralisera les outils de sécurisation des établissements de santé. Il rassemblera dans un même dispositif la gestion des identités, de la surveillance cyber ainsi que des services supplémentaires tels que des audits de sécurité. Ce projet soutenu par la Région est centré sur le triptyque Prévention / Détection / Réponse aux menaces de cybersécurité. Il est également basé sur l’usage de technologies les plus ouvertes et innovantes possibles afin d’assurer leur pérennité et leur interopérabilité avec les autres composants des SI des établissements.
Si la lutte contre les cyberattaques est une priorité nationale traitée par l‘État, l’ARS ou le GIP ACYMA, la Région participe aussi à la gestion de cette problématique, en amont des attaques (actions de sensibilisation, accueil du démonstrateur de cybersécurité...) ainsi qu’en aval (mise en place d’un centre régional de réponse à incident cyber pour accompagner ces établissements dans la gestion de la crise).
1 Le but d’un démonstrateur est d’expérimenter une solution innovante, qui n’existe pas encore, afin d’en tester l’efficacité avant d’envisager un déploiement plus large.
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Les six lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt « Sécuriser les territoires »
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Organisation et transformation du système de santé
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