FOCUS
Le sida - VIH
Une longue histoire
Le 5 juin 1981 est la date officielle du début de l’épidémie de sida dans le monde. Le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), organisme fédéral de santé publique (Atlanta), décrit alors le cas de cinq jeunes d’une communauté d’homosexuels de San Francisco atteints de ce qu’il appelait alors une pneumocytose. Le rétro-virus à l’origine du sida sera identifié deux ans plus tard à l’Institut Pasteur par Luc Montagnier, Françoise Sinoussi et Jean-Claude Chermann. Il est baptisé définitivement en 1986 sous l’appellation de virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
En réalité, l’épidémie avait commencé une quarantaine d’années plus tôt au Congo belge où Léopoldville (Kinshasa) fut l’épicentre de la pandémie. Mais le patient zéro a été infecté il y a plus de cent ans. Son évolution à bas bruit a masqué l’ampleur de la pandémie. Le virus atteint New York en 1971, puis au début des années quatre-vingt l’Ouest américain et l’Europe.
En 2021, près de quarante millions de personnes sont porteuses du VIH, 73 % bénéficient d’un traitement. On dénombre un million de victimes par an. Le sida est la première cause de mortalité chez les femmes de 15 à 49 ans dans le monde. D’après l’Onu, six millions des personnes atteintes du VIH dans le monde (16 %) ne savent pas qu’elles sont séropositives.
Depuis quarante ans, la course est au vaccin, mais tous les candidats ont échoué. La réponse immunitaire induite par les vaccins testés n’a jamais permis d’offrir une protection complète. Si un vaccin classique protège contre les formes graves, un vaccin contre le VIH doit irrémédiablement stopper l’infection.
Le VIH est un virus bien plus complexe que SARS-Cov-2. Cependant, les découvertes faites dans la lutte contre la Covid-19 et la réussite vaccinale obtenue en un temps record, laissent augurer de nouvelles stratégies vaccinales, notamment en surpassant la réponse immunitaire.
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