FOCUS
Démographie des professionnels de santé
Une inégale répartition des professionnels paramédicaux libéraux
Infirmiers et masseurs-kinésithérapeutes font partie des professions paramédicales pour lesquelles la région manque de praticiens au regard de la densité de professionnels libéraux.
La densité en infirmiers libéraux, de 176,1 professionnels de moins de 62 ans pour 100 000 habitants, est en deçà de la densité observée dans l’ensemble de l’Hexagone (180,3). Le manque de professionnels est accentué pour les masseurs-kinésithérapeutes avec 96,7 professionnels pour 100 000 habitants dans la région contre 104,1 au niveau national.
En outre, quelque 10 600 infirmiers (au 1er janvier 2021) et 5 800 masseurs-kinésithérapeutes (au 1er janvier 2020) exerçant en libéral sont très inégalement répartis sur le territoire régional ; celui-ci est marqué de fortes inégalités.
Concernant les infirmiers, c’est surtout le sud de la Somme et l’Oise qui manquent fortement de professionnels libéraux. Quant aux masseurs-kinésithérapeutes, le sud de la région s’oppose nettement au nord. C’est dans l’Aisne et l’Oise que le déficit est extrêmement marqué, le déficit étant important mais un peu moindre dans la Somme.
En savoir +
Diagnostic territorialisé des Hauts-de-France
Aussi sur PF2S
Évolution des consultations chez les professionnels libéraux au cours du premier confinement
Moi, ma santé & mes soins de proximité
FOCUS
Démographie des professionnels de santé
Démographie médicale en Hauts-de-France
Alors que la population vieillit et que le nombre de médecins généralistes diminue, près des trois quarts de la population des Hauts-de-France réside aujourd’hui dans une zone concernée par les aides à l’installation et au maintien des médecins généralistes. En 2022, la région compte 4 900 médecins généralistes libéraux, soit une densité de 81,8 professionnels pour 100 000 habitants, deux points en-dessous de la densité nationale. La densité de médecins généralistes libéraux a par ailleurs baissé de près de 13 points entre 2012 et 2022 (contre 11 au niveau national), tandis que la part de professionnels de 60 ans et plus n’a cessé de progresser. La densité régionale de médecins spécialistes, libéraux ou salariés est, elle aussi, bien inférieure à la densité nationale (145 professionnels pour 100 000 habitants contre 171).
Face à ce constat, les acteurs des Hauts-de-France se mobilisent afin de renforcer l’offre de soins régionale et optimiser au mieux les ressources présentes sur le territoire. Divers dispositifs permettent ainsi de renforcer les liens entre ville et hôpital comme le centre de consultations externes au Cateau-Cambrésis (voir l'article sur le sujet) ou de mieux coordonner la prise en charge des soins non programmés, ce qui s’inscrit dans les missions des CPTS (voir l'article sur la CPTS de Compiègne).
Améliorer l’offre de soins régionale, c’est aussi attirer et favoriser l’implantation de professionnels de santé dans l’ensemble de la région, via des dispositifs de soutien à la démographie hospitalo-universitaire et aux professionnels de ville comme ceux mis en place par l’ARS et la Région (voir l'article sur le plan d'action des Hauts-de-France). Enfin, il est aussi nécessaire d’anticiper les évolutions de la démographie des professionnels de santé (voir l'article sur l'étude de la Drees à ce sujet), afin d’anticiper les besoins sanitaires de la population.
En savoir +
Aussi sur PF2S
Une inégale répartition des professionnels paramédicaux libéraux
L'accès aux soins chez les kinés
RÉGION
Santé des femmes en Hauts-de-France : des disparités sociodémographiques et territoriales importantes
À l’occasion de la journée internationale d’action pour la santé des femmes, le 28 mai, l’OR2S a publié, en lien avec le Conseil régional et l’ARS, trois plaquettes sur cette thématique. Ces documents présentent un état des lieux de la situation sanitaire à l’échelle régionale, en fonction du profil sociodémographique des femmes, mais également des spécificités infrarégionales, des évolutions temporelles, ainsi que des comparaisons avec le niveau national.
En 2011-2017, l’espérance de vie des femmes vivant en Hauts-de-France est de 1,8 an de moins que celle des Françaises, de 3,8 ans de moins dans l’EPCI présentant la situation la plus défavorable des Hauts-de-France.
Les pathologies liées à la consommation d’alcool font partie de celles pour lesquelles la mortalité est bien plus élevée dans la région que ce qui est observé à l’échelle nationale, avec 80 % de décès féminins supplémentaires associés à cette cause chaque année par rapport à la France.
Les cancers, deuxième cause de mortalité chez les femmes, entraînent plus de 6 300 décès par an en Hauts-de-France, plus de 700 de plus que si la mortalité était la même qu’en France. Le cancer du sein, suivi du cancer colorectal, sont les deux cancers les plus meurtriers chez les femmes de la région, alors qu’ils sont également ceux pouvant être dépistés dans le cadre d’un programme organisé (avec le cancer de l’utérus). Le taux de participation au programme de dépistage organisé du cancer du sein est pourtant meilleur dans les Hauts-de-France qu’à l’échelle nationale, le département de la Somme étant parmi les meilleurs élèves.
Mais la santé physique n’est pas la seule en cause puisque plus d’une femme sur sept déclare avoir vécu un épisode dépressif caractérisé au cours de l’année en 2017 dans les Hauts-de-France, les jeunes femmes étant plus touchées que leurs aînées. Les taux de suicide restent plus élevés dans la région qu’en France hexagonale, en particulier dans le Pas-de-Calais où près d’un suicide féminin sur deux serait évité avec un taux de mortalité similaire à celui de la France.
Quelques pathologies font exception à la conjoncture particulièrement sombre de la région. C’est le cas du cancer de la trachée, des bronches et du poumon, pour lequel, malgré une augmentation de la mortalité féminine au cours du temps, la situation reste plus favorable dans les Hauts-de-France qu’en France hexagonale.
Une situation parfois très éloignée de celle des hommes
La santé des femmes ne pouvant être totalement appréhendée sans être confrontée à celle des hommes, le second document intègre des disparités selon le sexe. Ainsi, les femmes vivant en Hauts-de-France ont une espérance de vie 7 ans plus longue que leurs homologues masculins ; elles décèdent 1,5 fois moins d’une maladie cardiovasculaire, deux fois moins d’un cancer (en particulier 4,6 fois moins d’un cancer de la trachée, des bronches et du poumon), 3,4 fois moins d’une pathologie liée à l’alcool ou au tabac et quatre fois moins d’un suicide, mais sont plus touchées par la maladie d’Alzheimer.
En savoir +
Santé des femmes en Hauts-de-France : la synthèse
Aussi sur PF2S
Parcours de femmes sans domicile fixe en Hauts-de-France
RÉGION
Élaboration du Plan Régional Santé Environnement 4
De nombreux habitants des Hauts-de-France sont exposés aux facteurs de risque liés à l’environnement et à leurs conséquences. Face aux attentes grandissantes de la population et conscients de l’enjeu majeur de santé publique qu’il représente, l’Agence régionale de santé, la Préfecture et la Région Hauts-de-France ont travaillé avec les acteurs locaux à l’élaboration du Plan régional santé-environnement, avec pour ambition de répondre au mieux aux préoccupations et aux besoins de la population des Hauts-de-France.
Sur la période 2017-2021, le Plan Régional Santé Environnement 3 (PRSE 3) avait pour ambition d’améliorer l’état de santé et les conditions de vie des habitants des Hauts-de-France à l’aide d’actions concrètes.
Afin de construire le nouveau plan, les pilotes ont souhaité engager une évaluation du PRSE 3, de ses effets et de la qualité de sa mise en œuvre. L’objectif est, d’une part, de mesurer les résultats du plan au regard de ses objectifs initiaux et, d’autre part, de formuler des recommandations stratégiques et opérationnelles pour la construction et la mise en œuvre du prochain PRSE 4. Afin de croiser les regards, cette évaluation repose aussi bien sur les aspects quantitatifs que qualitatifs et sur des entretiens auprès de différents acteurs : associations, institutions, collectivités, EPCI, acteurs du monde économique et de l’industrie, universités, URPS, etc.
Le PRSE 4 vise à décliner sur la période 2023-2027 les enjeux du Plan national santé environnement (PNSE 4 adopté en 2021 et qui couvre la période 2021-2025), adaptés aux priorités et spécificités de notre territoire. Élaboré autour du concept « Une seule santé », le PNSE 4 propose d’agir sur les facteurs environnementaux qui affectent à la fois la santé humaine, animale et plus largement celle des écosystèmes.
Pour construire et suivre ce prochain plan, la concertation locale s’appuie sur un groupe régional santé-environnement d’une quarantaine de personnalités et organisations régionales du monde de la recherche, de la santé, du secteur économique et de la société civile.
La démarche d'élaboration du PRSE 4 se décline en plusieurs étapes :
- Identification des enjeux de santé environnementale prioritaires sur l’ensemble de la région en se basant sur les attentes des parties prenantes ;
- Définition des axes, des objectifs et des actions, coconstruits avec les parties prenantes concernées afin de garantir leur pertinence et leur faisabilité.
Pour ce faire, plusieurs temps de concertation de tous les acteurs sont prévus au cours de l’année :
- Des entretiens thématiques avec les acteurs du précédent Plan et les nouveaux acteurs en avril et mai ;
- Une enquête en ligne destinée aux EPCI afin de recueillir leurs enjeux locaux et attentes en avril-mai ;
- Des ateliers de travail sur les futurs axes du PRSE en juin ;
- Une phase de consultation et d’approbation du plan en octobre et novembre.
En savoir +
Lancement des travaux du prochain plan régional santé environnement (PRSE4)
Troisième Plan Régional Santé Environnement (PRSE 3)
Aussi sur PF2S
Rencontre Piver sur les transitions environnementales
RÉGION
Création d'un 24e conseil de santé mentale en Hauts-de-France
Dans l’optique de fédérer l’ensemble des acteurs partie prenante d’une politique de santé mentale commune, l’ARS, l’Établissement public de santé mentale de l’agglomération lilloise (EPSM) et huit communes de l’est de l’agglomération lilloise ont signé le 12 avril 2023 une convention constitutive d’un Conseil intercommunal de santé mentale (CISM).
La crise sanitaire liée à la Covid-19 et les confinements répétés ont eu pour effet de mettre en lumière les problèmes de santé mentale et la nécessité d’agir pour les prévenir.
Le communiqué de presse diffusé par l’ARS et la commune de Villeneuve d’Ascq expose les objectifs de ce dispositif : « Afin d’assurer à la population de l’agglomération lilloise une meilleure adaptation de l’offre de soins, d’œuvrer en prévention et de gérer les situations de crise, les communes de Villeneuve d’Ascq, Anstaing, Baisieux, Chéreng, Forest-sur-Marque, Gruson, Tressin et Willems se réunissent désormais autour d’un Conseil Intercommunal de santé mentale. La coopération régulière et formalisée des acteurs concernés, permet la concertation et la coordination entre les services de psychiatrie publics, les élus locaux, les habitants et les aidants ».
En plus de l’accompagnement méthodologique pour la constitution d’un tel dispositif, l’ARS participe pour moitié au financement d’un poste de coordinateur du CISM.
En savoir +
Signature d’une convention pour la prévention de la santé mentale
Présentation d'un Conseil Local de Santé Mentale (CLSM)
Aussi sur PF2S
Santé mentale en Hauts-de-France : état des lieux et recommandations du Ceser
Une population en bonne santé c’est une région qui se porte bien !
30-07-2024 | Actualités
Réservez la date Journée annuelle de la Plateforme sanitaire et sociale Hauts-de-France Sport & santé Promouvoir l'activité physique pour tous...
Lire la suite24-07-2024 | Santé
EUROPE Union européenne de la santé : quelles avancées ? Alors que les élections européennes ont lieu en ce mois de...
Lire la suite24-07-2024 | Santé
NATIONAL Disponibilité des médecins pour les patients selon leur mode d'exercice Face au contexte de baisse de la démographie...
Lire la suite24-07-2024 | Social
FOCUS Travail social Médiation numérique et pouvoir d'agir La dématérialisation des démarches administratives, les nouvelles habitudes de travail et d’accompagnement...
Lire la suite24-07-2024 | Social
FOCUS Travail social Transformations numériques et travail social : étude des pratiques en formations initiales et défis à relever Cette étude...
Lire la suitePlateforme sanitaire et sociale | Dernières publications
Numéro 23 de la Plateforme sanitaire et sociale Hauts-de-France de juillet 2024 Au sommaire de ce numéro RÉGION 2 Forte progression de la...
Lire la suitePlateforme sanitaire et sociale | Dernières publications
Numéro 22 de la Plateforme sanitaire et sociale Hauts-de-France de mars 2024 Au sommaire de ce numéro RÉGION 2 Le préfet des...
Lire la suitePlateforme sanitaire et sociale | Dernières publications
La synthèse de la journée annuelle de la PF2S 2023 Santé & environnement : de l'observation à l'action est disponible. {phocadownload...
Lire la suitePlateforme sanitaire et sociale | Dernières publications
Numéro 21 de la Plateforme sanitaire et sociale Hauts-de-France de novembre 2023 Au sommaire de ce numéro RÉGION 2 Médiation(s), le média...
Lire la suitePlateforme sanitaire et sociale | Dernières publications
Numéro 20 de la Plateforme sanitaire et sociale Hauts-de-France de septembre 2023 Au sommaire de ce numéro RÉGION 2 Rencontre Piver sur...
Lire la suite