Le Comité français pour l’Unicef a rendu public, le 23 septembre 2014, les résultats d’une consultation nationale menée auprès de 11 232 enfants et adolescents de 6 à 18 ans vivant en France. Les jeunes ont répondu à plus de 150 questions sur leur vie quotidienne, leur éducation, leur santé et la connaissance de leurs droits.
17 % des jeunes interrogés sont en situation de privation, ce qui affecte à la fois l'intégration familiale, l'intégration à la vie du quartier, l'intégration scolaire et l'intégration à la vie de la collectivité. Bien que souvent associée à un cocon protecteur, la famille peut être source de difficultés. Quatre jeunes sur dix déclarent avoir des relations tendues avec leur père ou leur mère. À l’école, plus d’un tiers des jeunes interrogés dit être harcelé ou ennuyé. Dans le même temps, l’angoisse de ne pas réussir scolairement est présente chez près de la moitié des répondants. Le rapport insiste sur les différentes formes de souffrance identifiées chez les enfants et les adolescents. Les auteurs en appellent à la multiplication des lieux d’écoute pour la prise en charge du malaise des jeunes, dont ceux qui pourraient être implantés dans les écoles.
L'étude met aussi l'accent sur le risque de harcélement sur les réseaux sociaux : 12,5 % des enfants et adolescents disent avoir déjà subi ce genre d'agression ; 20,5 % pour ceux qui résident dans un quartier insécurisant.
L’enquête 2014 est la deuxième consultation des enfants et adolescents que lance l’Unicef, agence des Nations unies (ONU) pour l’enfance. Il s’agit, selon les principes édictés par la Convention internationale des droits de l’enfant, de respecter le droit des enfants et adolescents à être écoutés et entendus. On regrettera que la consultation ne se base pas sur un échantillon représentatif, et que le recueil d'information se soit fait de différentes façons, ce qui, du pint de vue méthodologique, restreint les conclusions de l'étude aux seules personnes interrogées.