Philippe Lorenzo

Pouvons-nous revenir sur le centre Oscar Lambret et ses spécificités dans la lutte contre les cancers ?

 

Pr Éric Lartigau 

DP20160320 193 N1

Les principaux soins du cancer sont apparus dans les années vingt partout en Europe autour de la chirurgie et de la radiothérapie.

Le cancer est devenu une maladie de société et après la seconde guerre mondiale un certain nombre d’établissements se sont consacrés exclusivement à cette prise en charge. C’est ainsi que sont nés les centres de lutte contre le cancer (CLCC) par ordonnance du Général de Gaulle du 1er octobre 1945. Le Centre Oscar Lambret a été officiellement fondé en 1955 sur son site actuel de la Cité Hospitalière à proximité immédiate de l’hôpital Huriez.

 

Les dix-huit CLCC sont aujourd’hui répartis quasiment dans toutes les régions de France. Ce sont des établissements hospitalo-universitaires qui ont dès leur fondation eu le statut établissement de santé privé sans but lucratif, aujourd’hui privés d’intérêt collectif (Espic) participant aux missions de service public. C’est l’État qui gère directement leur fonctionnement et leur bonne gestion et leur conseil d’administration est d’ailleurs présidé par un Préfet. Il n’y a pas d’activité privée, ni de dépassement d’honoraires, ni de reste à charge pour les patients.

Les CLCC poursuivent à la fois des objectifs de soins, de recherche et d’enseignement, tout en s’inscrivant dans une globalité qui traite aussi bien de prévention, de dépistage que de traitement des cancers.

 

Plus de mille

professionnels

de santé

 

Alors qu’historiquement le Centre Oscar Lambret était plus tourné vers le Nord et la Pas-de-Calais, depuis 2016 il répond à sa mission régionale pour des prises en charge et des accompagnements de patients de toute la région Hauts-de-France. Actuellement, ce sont 1 100 professionnels de santé qui travaillent dans l’établissement pour un peu plus de 200 lits et places et 7 000 patients pris en charge dans tous les champs de la cancérologie. Hôpital de proximité, nous sommes aussi le centre de recours de la région pour les cancers féminins (Sénologie, gynécologie) et des enfants.

Nous n’effectuons pas toutes les prises en charge et nous sommes davantage axés sur la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie. Cependant, un certain nombre de patients sont intégrés dans des prises en charge partagées avec d’autres établissements de soins, en premier le CHRU de Lille, établissement partenaire de longue date. Depuis 2005, nous avons par exemple établi un groupe de coopération sanitaire avec le CHRU pour optimiser les parcours de soins et les prises en charge des patients et nous avons développé plusieurs projets en communs

 

 

Philippe Lorenzo

Comment les patients sont-ils adressés au centre Oscar Lambret ?

 

 

Pr Éric Lartigau

L’adressage est varié. Si une partie des patients prend directement rendez-vous auprès de nos équipes après avoir eu un bilan ou un diagnostic, une autre partie est adressée par des confrères hospitaliers ou libéraux. Ensuite, en fonction des situations médicales, des patients qui sont venus peuvent être dirigés vers des établissements de proximité si des soins adaptés peuvent y être réalisés ou pris en charge au Centre dans le cas contraire. Nous nous sommes ainsi coordonnés avec des équipes qui peuvent prendre en charge les personnes dans les meilleures conditions de qualité et de sécurité des soins, au plus près de leur domicile. Cela fait aussi partie aussi de nos missions que d’offrir aux patients les meilleurs parcours quel que soit leur lieu de résidence.

 

 

 

Philippe Lorenzo

Avez-vous des conventions aussi avec les autres centres hospitaliers ?

 

 

Ces conventions

permettent

de structurer

la prise en charge

médicale

 

Pr Éric Lartigau

Nous n’avons pas de conventions signées avec l’ensemble des centres hospitaliers, ce qui serait impossible. Hormis notre partenariat historique avec le CHU de Lille, Les conventions de partenariat que nous avons permettent par exemple d’avoir des médecins en temps partagés, c’est-à-dire que leur temps d’activité se dans plusieurs établissements. C’est le cas par exemple avec le CHRU de Lille ou le centre hospitalier de Tourcoing ou de Lens... Ces conventions permettent de structurer la prise en charge médicale et aussi d’avoir une attractivité médicale pour nos plus jeunes collègues en leur offrant des conditions d’exercice au mieux des intérêts des patients et de leur pratique médicale.

 

Philippe Lorenzo

Pouvez-vous revenir les actions d’enseignement que vous dispensez ?

 

Pr Éric Lartigau

Il y a deux modes d’enseignement privilégiés. Pour ceux qui ne sont pas encore diplômés, les jeunes médecins, les jeunes infirmiers, les jeunes manipulateurs, etc. nous avons des conventions avec la faculté de médecine et les instituts de formation pour accueillir en permanence des internes ou stagiaires. Ce sont plus de soixante-dix internes en médecine qui viennent au Centre tous les semestres. Pour les professionnels de santé qui travaillent dans des établissements ou en ville, l’institut de formation Oscar Lambret dispense des modules de formation continue en cancérologie, par exemple sur les pansements complexes ou l’utilisation d’une chambre implantable pour délivrer la chimiothérapie. Ce sont plus de mille personnes qui sont formées tous les ans à ces pratiques complémentaires, majoritairement de la région mais nous accueillons aussi des professionnels venant de toute la France.

 

Philippe Lorenzo

Du fait de la proximité avec la Belgique, avez-vous aussi des relations privilégiées avec des équipes belges, dans le soin, la formation ou la recherche ?

 

NouvelInstitutJulesBordet Canceropole 750

 

Pr Éric Lartigau

Nous avons de grandes complémentarités et des projets de recherche et de formation avec des équipes de Bruxelles. Une convention de partenariat a été signée avec l’institut Jules Bordet à Bruxelles qui est un institut spécifiquement dédié aux soins et à la recherche contre le cancer et également avec d’autres établissements, notamment l’université catholique de Louvain avec qui nous menons des collaborations sur certains projets stratégiques.

 

 

 

 

 

 

Philippe Lorenzo

Venons-en maintenant au dépistage des cancers. Quelles sont les actions que vous menez actuellement ?

 

Nous avons des liens étroits avec le

centre régional de coordination des dépistages

des cancers (CRCDC)

 

 

Pr Éric Lartigau

La prévention et le dépistage sont des champs qui sont dans le cahier des charges des centres de lutte contre le cancer mais historiquement, nous avons toujours été très accès sur le soin, ce qui est vraiment notre cœur de métier. Petit à petit, et pour l’ensemble des centres de lutte contre le cancer, nous venons en appui à tous ceux qui participent à la prévention et au dépistage. À Roubaix, nous allons ainsi offrir une consultation de prévention santé pour les femmes de 25 ans. Ce n’est pas que la prévention des cancers, c’est une consultation de prévention auquel nous participons très activement.

 

Dans le cadre du dépistage, nous avons des liens étroits avec le centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) parce que les médecins du centre Oscar Lambret sont référents et participent au contrôle de qualité des mammographies et à leur double lecture.

 

Nous sommes relais de toutes les actions de dépistage dans le cadre des cancers du sein. Nous sommes également très présents dans le cadre des cancers de la femme en général, notamment le cancer du col de l’utérus et les actions de vaccination contre le papillomavirus. Avec nos consultations et activités d’endoscopies digestives, nous avons des actions spécifiques de dépistage et d’actions de prévention des cancers colorectaux. Nous sommes à la fois partenaire, relais, soutien, de toutes les actions qui sont portées par tous les acteurs le réseau régional Onco Hauts-de-France qui diffuse les bonnes pratiques et campagnes d’information auprès des patients. Nous sommes aussi très réactifs auprès de l’agence régionale de santé qui va renforcer la cancérologie dans le cadre du plan régional de santé, (PRS). L’ARS va activer ce plan de façon très volontariste dans les prochaines semaines et nous sommes l’un des principaux partenaires de cette action régionale.

 

Philippe Lorenzo

Parlez-vous d’un complément au projet régional santé actuel ou du futur projet ?

 

Couv PRS 2018 2023Pr Éric Lartigau

Le projet régional de santé (PRS) actuel est actif jusqu’en 2023 mais il va être retravaillé dans les prochaines semaines. Pour les cancers, le PRS poursuit six grands objectifs dont la promotion des comportements favorables à la santé et la réduction des inégalités d’accès au dépistage ou au soin, points sur lesquels nous sommes très présents. En ce qui concerne la structuration du parcours de soins des patients, la difficulté en cancérologie c’est de passer de l’étape de la prise en charge aux étapes suivantes de soins et ce de la façon la plus fluide, la plus rapide et la plus structurée possible.

En complément, l’innovation est un champ historique des centres de lutte contre le cancer. Nous offrons les nouvelles molécules, les nouvelles techniques chirurgicales ou les nouvelles techniques de radiothérapie. Le progrès est notre cœur de métier. Enfin, nous sommes évidemment attentifs à la qualité de vie des patients et des aidants dans leur vie quotidienne. Sur le dernier point, l’optimisation du pilotage et les organisations régionales revient finalement à la structuration des parcours pour donner des clés de fonctionnement à tous ceux qui sont impliqués dans la prise en charge du cancer. Ces grands objectifs sont en train d’être réactivés et chacun des acteurs de la prévention, du dépistage et des soins vont intervenir dans leur mise œuvre opérationnelle.

 

Philippe Lorenzo

Comment la crise Covid a-t-elle affectée la mobilisation autour des cancers ?

 

Pr Éric Lartigau

On sort d’une crise sanitaire qui a rebattu les cartes et on travaille à cette sortie de crise. Il faut tenir compte de l’expériences que l’on a vécu, de l’arrêt de plusieurs semaines d’un certain nombre d’activités, notamment de dépistage. Cela a nécessité et nécessite encore aujourd’hui que l’on se réorganise pour rattraper le retard qui a été constaté dans un certain nombre de domaine. On l’a quasiment rattrapé pour les cancers du sein mais pour d’autres cancers nous avons encore du retard. Je pense notamment au cancer digestif et c’est là où le pilotage va être extrêmement important afin que les patients rentrent de nouveau dans des parcours de soins optimisés.

 

 

La première prévention du cancer 

c’est d’éviter le surpoids 

et d’avoir une activité physique

 

Philippe Lorenzo

De votre point de vue, où en est la situation des cancers aujourd’hui en région ? Note-t-on une aggravation ou va-t-on vers une amélioration ?

 

Pr Éric Lartigau

Globalement les choses s’améliorent et tout ce que nous avons évoqué va encore les améliorer. On part cependant du constat que la région Hauts-de-France est celle qui est la plus impactée en Métropole. C’est la Région présentant encore la plus forte incidence et la plus forte mortalité par cancers en 2021. Nous sommes vraiment sur un sujet de politique de santé, santé au sens large de la définition de l’OMS avec des critères qui ne sont pas que médicaux. Il nous faut travailler sur un large panel d’actions qui inclut l’alimentation et l’éducation physique. Nous sommes également la région avec le plus fort taux d’obésité en France. Le double contexte alimentaire et activité physique est un vrai sujet de santé publique car on sait que le surpoids et la sédentarité sont des facteurs de risque du cancer, des maladies cardiovasculaires, du diabète... ce que la population ne sait pas toujours.

 

La première prévention du cancer c’est d’éviter le surpoids et d’avoir une activité physique. On ne parle pas d’être un marathonien qui est une activité parfois excessive, mais une activité quotidienne comme monter les escaliers à pied, au même titre que les autres actions de prévention autour du tabac, de l’alcool, de l’alimentation, de l’environnement. Nous avons monté un programme de promotion de l’activité physique adaptée pour nos patients. Nous allons ouvrir dans les prochaines semaines une salle de sport dans l’établissement, dédiée à la fois aux patients que nous recevons et au personnel pour les sensibiliser.

 

Je suis intervenu récemment dans le cadre d’un webinaire qui était organisé pour les personnels de l’ARS afin de les sensibiliser à ces actions de prévention en santé. On a besoin de tous les acteurs, la Région, de l’Agence Régionale de Santé, de la politique de la ville... La Métropole Européenne de Lille est très active dans ce domaine, et la ville de Lille nous soutient fortement dans le cadre d’Octobre rose, qui est le mois de mobilisation autour du cancer du sein. On sent que cette mobilisation monte en charge et touche les acteurs du monde économique. Beaucoup d’entreprises se sont mobilisées pour Octobre rose, pour créer une dynamique des leurs équipes, notamment autour de l’éducation physique. On voit que c’est un sujet très bien compris maintenant par l’ensemble de ceux qui peuvent lutter contre les cancers, les soignants mais aussi chacun d’entre nous.

 

Philippe Lorenzo

 

Avez-vous des exemples d’actions réalisées par des entreprises ?

 

 

Pr Éric Lartigau Prothese mammaire decathlon

On peut citer Décathlon, une entreprise régionale, avec qui nous avons travaillé récemment sur la création d’une brassière de sport adaptée à l’activité physique des femmes qui ont eu un cancer du sein. Cette brassière permet d’inclure une prothèse mammaire ce qui permet à la femme d’avoir une activité physique soutenue en préservant sa féminité. Elle a eu beaucoup de succès et est diffusée dans les magasins et sur internet. C’est un exemple très concret d’une entreprise régionale mobilisée au service des patientes qui ont eu un cancer.

 

 

 

 

Entretien avec le Pr Arnauld Villers, Président d'Onco Hauts-de-France

Entretien avec le docteur Jean-Luc Dehaene, Président du CRCDC

L'organisation autour des cancers : entretiens

KineLa Fédaration française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR) a réalisé une étude démographique sur l'accès aux soins en kinésithérapie sur le territoire français.

 

Pilotée par Joy Raynaud, docteur en géographie et aménagement du territoire, consultante en expertise territoriale et accès aux soins, au sein du groupe de travail “démographie” de la fédération, cette étude avait pour objectif d’évaluer l’adéquation entre l’offre et le besoin de soins à l'échelle fine des bassins de vie/cantons-ville et de mesurer les tensions entre l’offre et la demande sur les territoires.

 

7 076 participants (10 % de l’effectif des kinésithérapeutes libéraux), répartis sur 64 % des bassins de vie ont répondu à l'enquête entre avril et mai 2021.

 

Une forte saturation dans tous les territoires

Les principaux résultats montrent de fortes tensions sur l’offre de soins. Seul 32 % de professionnels sont ainsi capables de proposer un rendez-vous pour une prise en charge urgente ou pour une maladie chronique. Cette saturation s'observe das tous les territoires : communes denses, espaces ruraux enclavés, zones dites “sur-dotées” comme celles “très sous-dotées”. 82 % des répondants se sentent ainsi surmenés et 87 % observent une augmentation de la demande. 

 

Des difficultés d'accès aux soins pour les patients

Les patients se heurtent à des difficultés d'accès aux soins et à une forte probabilité de refus. Chez les 32 % de kinésithérapeutes capables de proposer un rendez-vous rapidement à un nouveau patient, la médiane du délai d'obtention d’un rendez-vous est de 3 jours pour un soin rapide et de 10 jours pour un soin chronique.

Presque la moitié des répondants estiment qu’ils ne sont pas en mesure de proposer autant de rendez-vous hebdomadaires qu’ils estiment suffisants pour une prise en charge optimale de leurs patients. Ces tensions ont pour conséquences des reports de soins, des aggravations des pathologies, des risques de chronicisation et des renoncements aux soins.

 

Des préconisations pour améliorer la prise en charge

La FFMKR a émis une série de préconisations pour limiter ces tensions entre l'offre et la demande :

• autoriser l’accès direct au kinésithérapeute afin de lui permettre de plus facilement hiérarchiser la priorité des prises en charge ;
• supprimer la prescription quantitative afin de laisser le kinésithérapeute déterminer le nombre de séances adapté aux besoins de soins du patient ;
• permettre au kinésithérapeute de prescrire de l’activité physique adaptée (APA) ;
• revoir les « curseurs » du zonage démographique ;
• redéfinir et affiner les zones qualifiées de “sous-dotées” et “très sous-dotées” ;
• inciter et favoriser l’accueil des étudiants pour effectuer leurs stages et/ou études dans les zones et bassins de vie / cantons-villes que nous avons identifiés comme étant les plus fragiles.

 

La FFMKR souhaite poursuivre ces travaux en partenariat avec la CNAM et la DGOS qu’elle a déjà rencontrées pour analyser la perception de ce phénomène du point de vue des patients et mesurer l’impact sur leur santé. Plusieurs paramètres mériteraient d’être analysés, comme la distance parcourue entre le domicile des patients et les cabinets de kinésithérapie pour mieux considérer les flux des patients, ou encore sur la perception des patients concernant la difficulté d'accès aux soins et les tensions offre/demande, l’impact du report ou du renoncement aux soins sur leur santé et pour finir le rapport coût/bénéfice de l’investissement dans les soins de kinésithérapie.

 

 

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Communiqué de presse FFKMR

 

 

©Photo : javi_indy

logo santé publique franceConduit actuellement par Santé publique France, le Baromètre santé est un dispositif d’enquêtes périodiques visant à évaluer et surveiller les principaux comportements, attitudes et perceptions de la population résidant en France autour de la diversité des thématiques de santé abordées.

Les enquêtes menées sur de grands échantillons pondérés en 2005, 2010 et 2017 sont suffisamment conséquentes pour pouvoir décliner fidèlement les résultats par région, et notamment dans les Hauts-de-France.


Dans l’édition 2017 du Baromètre santé, plus de 25 000 personnes de 18-75 ans ont été enquêtées, dont quelque 2 100 qui résident dans les Hauts-de-France. Cette population régionale va faire l’objet de trois plaquettes diffusées par l’OR2S d’ici la fin de l’été 2021, comprenant entre huit et douze pages. Les premières thématiques abordent la corpulence et l’activité physique, les comportements addictifs (tabac, alcool, drogues) ainsi que l’état de santé général et le bien-être.

 

En complément de ces résultats, une plaquette sur l’édition 2020 du Baromètre santé portant sur un peu plus de 1 200 habitants de la région sera aussi publiée prochainement, avec notamment pour sujet l’impact du confinement du printemps 2020 sur divers indicateurs de santé (730 avant confinement et près de 500 après confinement). Dans chacune de ces productions, les indicateurs donnés pour la région des Hauts-de-France seront comparés au reste de la France hexagonale.

Une déclinaison de ces chiffres par caractéristiques sociodémographiques complète la plupart des illustrations permettant de mieux identifier la diversité des catégories de population. Cela a pour objet de faciliter ainsi un meilleur ciblage des actions à mener pour les futures politiques publiques d’aide et de prévention.

 

 

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Les Baromètres de Santé publique France

 

 

 

logo PRS 2 HdFDans le cadre du projet régional de santé (PRS), l’ARS Hauts-de-France est en train d’effectuer un état des lieux à mi-parcours du schéma régional de santé (SRS 2018-2023). Ce travail, réalisé en lien avec l’observatoire régional de la santé et du social (OR2S) et avec la collaboration de Santé publique France et d’un certain nombre d’acteurs locaux.

 

Divers axes sont évalués sur deux volets : le contexte socio-sanitaire, réalisé à l’échelle de la région et des territoires de proximité, et l’état d’avancement de la mise en œuvre du PRS, en précisant la situation pour chacune des sept orientations stratégiques.
Outre le détail et la mesure de l’avancement des actions phares du PRS, le travail fait un point de situation des nombreux indicateurs définis dans une optique de suivi sur le long terme. Naturellement, compte tenu des priorités nationales, la mesure des inégalités socio-sanitaires est abordée constamment, mais de manière transversale. De plus, le contexte actuel lié à la pandémie de la Covid-19 se devait aussi d’être présent.


En fin de comptes, l’état des lieux réalisé veut mettre en exergue pour chacune des orientations stratégiques leurs forces et faiblesses ainsi que leur état d’avancement. Ainsi, sur les 149 actions phares du PRS, 40 sont complètement réalisées et 52 le sont à 75 % ; à l’inverse, 22 actions atteignent seulement un taux d’avancement d’au plus 25 %, mais la situation a vocation à évoluer dans les prochaines semaines.

 

 

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Logo commission europenneLa Commission européenne met en ligne jusqu'au 26 juillet 2021 une consultation publique sur l'espace des données de santé. Elle préfigure l'avènement d'un véritable marché unique des services et produits de santé numériques, dont des services et produits innovants. Ses objectifs sont de fournir des soins de santé de qualité et de réduire les inégalité sociales de santé.

 

Au cœur des politiques numérique et de santé, le futur espace européen des données de santé (EHDS - European Health Data Space) est l'une des principales priorités de la Commission dans le domaine de la santé. Son objectif est de promouvoir l'échange de données relatives à la santé et de soutenir la recherche sur de nouvelles stratégies de prévention, ainsi qu'en matière de traitements, de médicaments, de dispositifs médicaux et de résultats.

 

Dans ce contexte, la Commission a déjà adopté sa proposition d'acte sur la gouvernance des données (2020), assortie de conditions relatives à l'accès aux données, et de dispositions visant à renforcer la confiance en matière de partage volontaire des données.

Il est essentiel de faciliter un meilleur accès aux données de santé et un meilleur échange de ces dernières afin de garantir des soins de santé plus accessibles, plus disponibles et plus abordables. Cela stimulera l'innovation dans le domaine de la santé et des soins pour améliorer le traitement et les résultats, et encouragera les solutions innovantes qui font appel aux technologies numériques, dont l'IA.

 

Accès et utilisation des données

La consultation publique porte sur l'accès aux données de santé et leur utilisation pour la fourniture de soins de santé, de recherche et d'innovation, d'élaboration des politiques et de décisions réglementaires. Afin de veiller à ce que tous les points de vue possibles soient pris en compte dans la conception d’un cadre juridique pour un espace européen des données de santé et de garantir la transparence et la responsabilité, la Commission européenne invite toutes les personnes et parties prenantes intéressées à partager leurs points de vue et leurs expériences.

Pour la Commission, les solutions innovantes et les technologies numériques, dont l'intelligence artificielle (IA), sont à même de transformer les systèmes de soins de santé. Elles les rendent plus durables et améliorent la santé des personnes. Le développement de ces technologies exige que les chercheurs et les innovateurs disposent d'un accès sécurisé à des quantités substantielles de données relatives à la santé.

 

Dans Une stratégie européenne pour les données, la Commission annonçait son objectif d'obtenir des résultats concrets dans le domaine des données de santé et de comprendre le potentiel résultant de l'évolution des technologies numériques pour la collecte, l'accès, le stockage, l'utilisation et la réutilisation des données dans le domaine des soins de santé. Le cadre réglementaire à venir devrait servir au mieux les intérêts et les droits des personnes, notamment en ce qui concerne le traitement de leurs données personnelles sensibles en matière de santé.

 

 

 

 

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Consultation publique

Espace européen des données de santé

Feuille de route pour l'espace européen des données de santé

Site web de la Commission sur l'espace européen des données de santé

Santé en ligne: santé et soins numériques

https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/IP_20_2049

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